Quand Pharrell Williams imagine une sneaker, il ne s’agit jamais d’un simple produit. Chaque création devient une extension de son langage artistique, une passerelle entre mode, musique et design. Avec la Virginia Adistar Jellyfish, il franchit une nouvelle étape en brouillant volontairement les frontières entre l’objet fonctionnel et la sculpture vivante. Dévoilée pour la première fois à la Fashion Week de Paris, la paire arrive enfin sur le marché à la fin du mois d’août et incarne ce que Pharrell fait de mieux : donner à une silhouette un statut presque narratif.
La Jellyfish reprend la base technique de l’Adistar, une chaussure pensée pour la course, mais la détourne vers une esthétique aquatique et organique. La semelle, démesurée et sinueuse, rappelle le mouvement des tentacules d’une méduse. L’empeigne alterne les couches de mesh translucide et les renforts exosquelettiques, le tout dans une palette mêlant blanc cassé, touches d’orange et accents noirs. Le résultat est une sneaker qui semble flotter plutôt que marcher, un objet hybride pensé autant pour attirer le regard que pour accompagner le corps.
Mais au-delà du design, cette paire sert surtout de porte d’entrée à VIRGINIA, le nouveau label créatif de Pharrell, inspiré de son État natal. L’artiste a orchestré autour de la Jellyfish une campagne qui prolonge l’imaginaire marin : un récit où les chaussures se déplacent comme des créatures aquatiques, filmées dans des décors artificiels recréant des récifs coralliens. C’est à la fois une métaphore de la légèreté et une manière d’éviter l’impact écologique d’un tournage en milieu naturel.
La sortie se fera d’abord par le biais d’un tirage limité, avant une mise en vente plus large via l’application Confirmed et quelques partenaires sélectionnés. Affichée à 300 dollars, la Jellyfish s’adresse à un public qui voit dans la sneaker autre chose qu’un simple accessoire : une pièce de collection, un fragment d’univers Pharrell matérialisé.
Avec la Virginia Adistar Jellyfish, adidas et Pharrell proposent une sneaker qui dépasse le cadre du sportswear. C’est un objet flottant entre performance et poésie, entre streetwear et sculpture, un manifeste visuel qui illustre la direction artistique plus large de Pharrell. Ce n’est pas seulement une nouvelle paire dans son catalogue, mais une déclaration : la sneaker peut être une œuvre vivante, et la culture footwear un espace où l’imagination n’a pas de plafond.